Le jour de la victoire 9 mai 1945

La « Grande Guerre patriotique » débuta en URSS en 1941 par une déroute et se termina, quatre ans plus tard, au prix de sacrifices inouïs, par le drapeau rouge flottant sur le toit du Reichstag.

Le Jour de la Victoire est un jour férié instauré en 1965 en Union soviétique. Il commémore l'acte de reddition du Troisième Reich signé à Berlin le 9 mai 1945.

En effet un premier acte de reddition de l'armée allemande a été signé à Reims le 7 mai 1945 à 2h41 du matin. Cet acte de reddition reconnaît la capitulation sans condition du Troisième Reich et ordonne la cessation des combats le 8 mai à 23h01.

Staline ayant demandé que l'acte soit signé dans la capitale d'Hitler, une seconde signature de l'acte de capitulation a donc eu lieu à Berlin dans la soirée du 8 mai 1945, à 23 h 01 (heure d'Europe centrale), mais donc le 9 mai à 01 h 01, heure de Moscou, en raison du décalage horaire.

Staline s'inquiétait de la possibilité que les Alliés ne s'emparent de la ville de Berlin avant lui. Néanmoins, Eisenhower, le général en chef des forces alliées, avait décidé de ne pas attaquer Berlin probablement pour éviter de sacrifier des soldats dans une zone qui devrait de toute façon être cédée aux Soviétiques à la fin de la guerre.

Lors de la conférence de Yalta (4 au 11 février 1945) Staline avait négocié d'autant plus en position de force, qu'à ce moment les troupes soviétiques n'étaient plus qu’à une centaine de kilomètres de Berlin. Mais afin d’éviter des tensions avec les occidentaux Staline temporisera la prise de Berlin en « libérant » la Tchécoslovaquie et la Hongrie et les pays Baltes.

En mars 1945, l'Armée rouge conquiert la Poméranie, assiège Königsberg et Breslau, et a établi des têtes de ponts sur la rive occidentale de l'Oder, à moins de 50 kilomètres de Berlin. Cependant, les forces alliées, à l'ouest, progressent à l'est du Rhin début mars, la IIIe armée de George Patton opère une percée fulgurante en Allemagne centrale. Le 1er avril, le groupe d'armée B du maréchal allemand Walter Model est encerclé dans la Ruhr. Les Alliés avancent alors plus rapidement que les Soviétiques. Ils sont susceptibles d'arriver à Berlin ou à Prague avant eux. C'est du reste ce que souhaitent Patton ou Bernard Montgomery qui craignent un futur conflit avec les Soviétiques. L'ordre de ne pas passer l'Elbe sera donné le 15 avril, soit trois jours après la mort de Roosevelt, alors que des têtes de pont ont déjà été installées.

Le 26, les russes prennent l’aéroport de Tempelhof, ce qui prive les troupes allemandes du peu de soutient que la Luftwaffe pouvait encore leur apporter. L'assaut des Soviétiques sur le palais du Reichstag débute le 30 avril. C'est aussi la date du suicide d'Hitler. L'acte de capitulation sera signé deux jours plus tard.

Dans son allocution d'ouverture de la commémoration le président Poutine a déclaré :

«la victoire sur le fascisme occupait une place spéciale dans les acquis du peuple russe.

Nous sommes conscients de la valeur durable du triomphe militaire de notre peuple. C'est lui qui a défendu, sauvé la Patrie, est devenu l'espoir, le foyer de l'humanité toute entière, le principal libérateur des peuples d'Europe »

Il a également déclaré que «les exploits modernes de l'armée russe témoignent du fait qu’ils suivent le mot d’ordre de leurs ancêtres qui ont combattu durant la Grande Guerre patriotique : le «Je meurs, je ne me rends pas» n'est pas oublié».

photos de la parade via Sputnik

Nous n'avons pas pu assister au défilé comme l'aurions souhaité, mais deux jours avant j'ai pu photographier le vol d'entraînement des avions dont cette formation et ce sont ces photos que je publie ci-après ainsi que celles du piquet d'honneur de cavalerie.

Il est possible de voir les moments les plus intéressants de cette parade sur :

la grande parade sur Youtube