Le 22 juin 1941, l'Allemagne, la Roumanie, la
Hongrie et la Slovaquie entrent en guerre contre l'Union soviétique.
C'est le déclenchement de l’opération Barbarossa, la
Werhrmatch progresse rapidement en Union soviétique, en appliquant
les tactiques de la guerre éclair la Blitzkrieg.
L'offensive allemande avait pour but de réaliser
un encerclement en tenaille de la région de Moscou. La première
pince fut dirigée vers le nord contre le front de Kalinine par les
3ème et 4ème armées de panzers, cette pince permettait également
de couper la voie ferrée entre Moscou et Léningrad. La seconde
pince était orientée au sud de Moscou contre le front de l'Ouest en
direction de Toula avec le 2ème groupe de panzers. Enfin la 4ème
armée avançait directement sur Moscou depuis l'ouest. Une opération
séparée de nom de code Wotan visait à conquérir la ville
de Moscou.
Les unités motorisées avancent en réalisant de
gigantesques encerclements et en détruisant plusieurs armées
soviétiques. Tandis que le groupe d'armées Nord progresse vers
Leningrad, le groupe d'armées Sud prend le contrôle de l'ouest de
l'Ukraine et le groupe d'armées Centre avance vers Moscou. Hitler
prévoyait la chute de Moscou en moins de 120 jours, après le
début de l'invasion. L'offensive allemande cause des pertes
colossales à l'armée rouge, et l'avance ne semble pas pouvoir être
stoppée.
En juillet 1941, le
groupe d'armées Centre a réalisé l'encerclement de plusieurs
armées soviétiques près de Minsk, créant ainsi une brèche
importante dans les lignes ennemies, que les forces soviétiques ne
purent pas immédiatement combler faute de réserves disponibles. Le
front de l'Ouest soviétique est également anéanti. La Wehrmacht
fut donc capable de franchir le Dniepr qui barrait la route de Moscou
avec un minimum de pertes.
En août 1941, les
forces allemandes prennent la ville de Smolensk. Cette ville est
historiquement considérée comme la « clé » de Moscou car elle
contrôle une bande de terre entre le Dniepr, la Daugava et de
nombreuses autres rivières permettant ainsi de progresser plus
rapidement en évitant la construction de ponts sur de larges
rivières. Les soviétiques résistent furieusement et ralentissent
l'avancée allemande jusqu'au 10 septembre. Le groupe d'armées
Centre est obligé d'engager la plupart de ses réserves.
Près de Léningrad, le
groupe d'armées Nord est retenu par les défenses sur la Louga. Le
groupe d'armées Sud qui comprend de nombreuses unités hongroises et
roumaines moins bien entraînées, équipées et commandées que
celles de la Wehrmacht, subissent de violentes contre-attaques.
L'état-major allemand est maintenant face à un dilemme. En effet,
le groupe d'armées Centre est assez puissant pour atteindre Moscou,
mais une telle avancée créerait un saillant dans les lignes
allemandes ce qui le rendrait vulnérable à une attaque sur ses
flancs. De plus, Hitler estime que l'Allemagne a d'abord besoin des
ressources minières et du blé présent en Ukraine, dans la région
du Donbass. Heinz Guderian et son armée blindée sont donc envoyés
vers le sud pour soutenir l'attaque de Gerd von Rundstedt sur Kiev.
Le 19 septembre, les forces soviétiques doivent abandonner Kiev.
Pour défendre Moscou
les troupes soviétiques se sont organisées sur trois lignes de
défense. La première partie était construite sur une ligne
Rjev-Viazma-Briansk a environ 150 km de Moscou. La seconde, la ligne
Mojaïsk, s'étendait de Kalinine à Kalouga à environ 70 km de
Moscou. Enfin, une troisième ligne entourait la ville elle-même
formant la zone de défense de Moscou. Ces défenses étaient
largement improvisées.
L'opération Typhon
débute le 30 septembre, le groupe d'armées Centre, lance son
offensive finale vers Moscou . La résistance soviétique est
héroïque. Le site de Viazma résiste jusqu'au 18 octobre. Le 2e
groupe de panzers effectue un mouvement enveloppant de l'ensemble du
front et rejoint la seconde armée en prenant Orel le 3 octobre et
Briansk le 6.
Dès le 7 octobre, les
premières neiges ont rapidement fondu transformant les routes en
rivières de boue, un phénomène connu sous le nom de raspoutitsa.
Les unités motorisées et blindées sont en grande difficulté pour
manoeuvrer. La 4e division de panzers, tombe dans une embuscade
menée par Dmitri Leliouchenko et son 1er corps de fusiliers de la
Garde hâtivement mis en place et par la 4e brigade de chars de
Mikhaïl Katoukov. Les nouveaux T-34 dissimulés dans les épaisses
forêts attendaient que les unités allemandes progressent et soient
bloquées par l'infanterie pour attaquer sur les flancs et décimer
les formations de Panzer IV ! Pour les allemands la surprise est
de taille !
Mais les pertes totales
subies par l'Armée rouge sont énormes (environ 500 000 tués,
blessés, disparus et prisonniers). Cette résistance opiniâtre a
fortement ralenti l'avancée allemande. Ainsi lorsque le 13 octobre,
ceux-ci arrivent devant la ligne Mojaïsk, ils trouvent une défense
organisée.
Staline conscient de la
difficulté de défendre Moscou ordonne aux instances administratives
et politiques de quitter la ville en direction de Samara. Lui même
reste sur place. 250 000 femmes et adolescents construisent, dans et
autour de Moscou, 8 000 km de tranchées, des fossés antichars, des
abris.
les Allemands
réalisèrent un assaut frontal sur la ligne, prenant Mojaïsk et
Maloïaroslavets le 18, Naro-Fominsk le 21 et Volokolamsk le 27 après
de rudes combats. À cause du danger grandissant de flanquement de
ses armées, Joukov dut reculer vers l'est sur la Nara.
Au sud, la 2e armée de
panzers avançait rapidement vers Toula car la ligne Mojaïsk ne
s'étendait pas jusque-là et les forces soviétiques y étaient peu
présentes. Le mauvais temps, les problèmes d'approvisionnement, les
routes et ponts endommagés ralentirent l'avancée allemande;
Guderian atteint les faubourgs de Toula le 26 octobre. Le plan
allemand prévoyait la capture rapide de la ville et un mouvement de
pince autour de Moscou. Cependant, la première tentative pour
prendre la ville échoua et Guderian dut faire halte le 29 octobre.
Le 15 novembre, les
troupes blindées allemandes commencent leur offensive vers Kline (85
km au NO de Moscou), où les Soviétiques ne disposent d'aucune
réserve. Le 24 novembre la 3e armée de panzers prennent finalement
Kline, après d'intenses combats. Solnetchnogorsk tombe le lendemain.
La résistance soviétique est cependant solide et le devenir de la
bataille est incertain.
Le 18 novembre au sud,
près de Toula, la 2e armée de panzers tente d'encercler la ville.
Or, dès le 23
novembre, les températures chutent à −30 °C. L'armée allemande
est à bout de souffle et toutes les unités se battent, il n'y a
aucune réserve. Le jour ne dure que six heures, le matériel ne
fonctionne plus s'il n'est pas réchauffé ! Les forces
allemandes sont épuisées par les combats précédents et n'ont
toujours pas d'équipement adaptés à l'hiver. Toula ne sera pas
prise.
Le 28 novembre, la 7e
division de panzers établit une tête de pont derrière le canal de
Moscou, dernier obstacle majeur avant Moscou, et s'approche à moins
de 35 kilomètres du Kremlin. Mais une forte contre-attaque de la 1re
armée de choc la repousse derrière le canal. Le 2 décembre 1941,
la Wehrmacht atteint la ville de Khimki, à seulement 8 km au
nord-ouest des limites de la ville de Moscou et 23 km du Kremlin.
Elle y trouve les terminus des lignes de tramways et les soldats
peuvent apercevoir les tours du Kremlin. Mais les troupes allemandes
sont à bout.
Le général allemand
Guderian constate « L'offensive vers Moscou a échoué… Nous avons
sous-estimé la force de l'ennemi tout comme celle des distances et
du climat. Heureusement, j'ai stoppé mes troupes le 5 décembre,
autrement une catastrophe serait inévitable. »
C'est à ce moment là,
par des températures de −20 °C, que les divisions sibériennes
menées par le général Joukov contre-attaquent au nord et au sud de
Moscou. En effet les soviétiques rassurés sur le fait que le Japon
ne les attaquerait pas ont ramené vers Moscou les divisions
sibériennes qui jusque-là garnissaient la frontière face à
l'armée du Guandong. Les armées soviétiques reprennent Krasnaïa
Poliana et délivrent la proche banlieue de Moscou. Les lignes
allemandes, déjà bloquées depuis quelques semaines, sont
enfoncées.
Les Soviétiques
continuent leur attaque sous des températures oscillant de −20 à
−50 °C, libérant définitivement le secteur de Moscou et décimant
une cinquantaine de divisions allemandes qui parviennent néanmoins à
stabiliser le front en évitant de grands encerclements.
Toutefois Staline tente
à son tour d'anéantir la Wehrmacht en une courte campagne d'hiver.
Il croit l'armée allemande totalement affaiblie et disperse ses
efforts en lançant des offensives en Crimée et vers Léningrad.
L'offensive soviétique ralentit vers le 25 janvier. En effet les
allemands parviennent à encercler et à détruire 7 divisions
soviétiques à proximité de Rjev (150 km ouest de Moscou) . Le
front se stabilise et le saillant de Rjev ne sera repris qu'en 1943.
En mars, lorsque la
contre-offensive soviétique s'arrête, la situation s'est
considérablement améliorée pour les Soviétiques. Les dirigeants
allemands devront reconnaître que l'opération Barbarossa n'a pu
aboutir.
Mais durant l'été
1942 la poussé allemande se dirigera vers le Caucase et donnera lieu
à la bataille de Stalingrad qui après 300 jours d'affrontements
acharnés et un million de victimes de part et d'autres marquera le
coup d’arrêt définitif aux offensives allemandes qui seront
contraintes de reculer sur la défensive.
Sources
wikimonde, ria novosty.
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